Charmante canaille que voilà, prête à jouer, se riant de mes tensions, affamée de tendresse.
Petit garçon, mes doutes sont des pommes de pin vidées par les écureuils, coques qu'on écrase sous ses pas dans les forêts girondines.
De tes cavalcades je souris, je m'ouvre, je grandis peu à peu, peur à peur aussi.
Tout souplement, j'esquive mes faiblesses pour n'être plus qu'écoute, car cet instant s'amenuise à mesure qu'approche l'air que tu respireras.
Parfois je suis une ombre au-dessus de toi, le volcan de mes pensées m'absorbe tandis que tu poursuis ta course. Engloutie dans l'idée, j'étends mes yeux noirs sur ce qu'était ma vie avant toi, ce qu'elle serait sans toi, infini recommencement de joies douces et pâles, de flottements.
Et toi, tu es l'extrême être, concret, présent.
Toi qui pétilles au fond de moi, toi dont les pieds battent mon socle, je t'offrirai mon cœur et mon âme comme une sève.
Avec ta vie, ma vie jaillit comme une source.
c'est fou comme ces sensations femelles (non péjoratif) sont universelles et se réveillent facilement même chez une vieille mère comme moi
RépondreSupprimermais les peurs seront remplacées par d'autres, neuf mois c'est vite passé comparé à ce qui vous attend tous les deux (et trois) maintenant
heureusement avec les peurs, il y a aussi en plus grand nombre : les joies, les fiertés, les félicités
merci Ardente pour m'avoir rendu par ton talent le souvenir des pétillements de mon bébé-fils qui aura vingt-cinq ans dans huit jours ;)