samedi 17 octobre 2015

L'âme de fond (1)



Dans cette étuve fourbe et douceâtre
L'océan se taisait
Le long des bancs de sable
Se terraient
Les poissons amers

A demi assoupie,
La surface frémit
A remous si ténus
Qu'on les perçoit à peine

Implacable,
Chape immense et vierge de toute splendeur,
La vague sans annonce déroule son poids invisible
Au fond
Les grains s'évadent
Les sons s'élargissent
Et toi, debout, bien droit, immobile et certain,
Tu bouges, soudain tu n'es plus là, perdu corps, et âme

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