samedi 11 décembre 2010

Naissances virtuelles, je fais une pause

Lilypie First Birthday tickers

Notre entourage a su assez tôt que nous attendions Miniboule pour le mois de mars 2011, mais j'ai attendu un peu plus longtemps pour l'annoncer sur le ouèbe.
Ces jours derniers, trois femmes sont devenues mamans et l'ont partagé sur "l'internet mondial" : Alexandra du blog de la plateforme blogs Haut et Fort, Marie de l'excellent Les Mamans testent (qui répond à beaucoup de mes interrogations de primipare) et, la plus célèbre pour avoir livetwitté* son accouchement : MèreBordel. Apparemment tout s'est bien passé pour elles et leur enfant, alors tant mieux et félicitations.

Leur expérience m'a fait réfléchir : ai-je envie d'exposer l'intime de ces moments magiques, au-delà de mes proches ? Cela ne les rendra pas moins beaux, ne les affadira pas. Mais j'ai juste besoin de cette intimité, je crois, pour les vivre avec plus d'intensité et d'authenticité. Et aussi protéger, peut-être, des moments qui pourraient être plus difficiles. A ce jour, j'en suis à 25 semaines et 4 jours de grossesse, et il m'en reste une centaine...

Alors, je choisis, comme Alexandra, de me désactiver quelques temps sur les réseaux sociaux, et, grand paradoxe, je l'annonce ici ; mais mon mail restera actif d'ici à ce que Miniboule ait montré sa bouille à toute la famille...

A bientôt...


*livetwitté : transmis "en direct" sur le réseau social Twitter, à coups de mini-messages de 140 caractères.


lundi 29 novembre 2010

La Niplette à l'essai



Il y a des seins de toutes sortes, des ronds, des en poire, des gros, des petits, des plats, des asymétriques... On parle moins des mamelons.

Pourtant, là aussi, la nature est prodigieusement diverse. Et contrairement à ce qu'on pense, tous les mamelons des femmes ne sont pas faits pour allaiter...


Car si l'on veut -tenter de- allaiter, le mamelon prend une importance capitale.

Un bout de sein « plat » (j'aurais dit rond au lieu de pointu), voire ombiliqué (qui se rétracte au lieu de se contracter), peut compliquer ou empêcher l'allaitement. Il y a bien sûr plusieurs degrés à cette difficulté. Et même esthétiquement, cela peut être assez gênant.

La correction chirurgicale existe, mais pour définitive qu'elle soit, elle interdit l'allaitement.

Sans rentrer dans les détails de mon anatomie, je suis concernée par ce petit défaut. Comme je ne sais pas encore si je veux allaiter, mais pour ne pas me priver de la possibilité, j'ai donc voulu trouver des solutions.

Ma sage-femme m'a indiqué qu'un simple massage à l'aide d'huile d'amande douce, un à deux mois avant la naissance, pouvait être utile.

J'ai pour ma part souhaité me rassurer en utilisant une Niplette, une sorte de pompe à mamelon.

nipletteLe mode d'emploi contenu dans l'emballage est assez bien fait, mais j'ai eu de la peine à en trouver un exemple sur Internet, or je crois que son usage peut vous faire opter pour son achat -ou non-.

Vous en avez une explication très détaillée ici : http://www.allaitement-jumeaux.com/espace-allaitement/seins/seins-tres-ombiliques.php


J'ai réussi à installer la mienne à la troisième tentative, ce qui est somme toute assez facile.

Mais après, il y a une sacrée contrainte : il faut garder la niplette le plus longtemps possible, c'est même recommandé « jour et nuit ».

Inutile de vous dire qu'il est impossible avec ça de porter un soutien-gorge, et qu'on peut oublier les t-shirts moulants et les sous-pulls -oui, la canule d'aspiration restant en place, il vous faudra faire preuve d'inventivité pour vous habiller, ou alors renoncer à la porter la journée.

Et, autre astuce, quand vous achetez une niplette, en tout cas de la marque Avent, elle est vendue à l'unité : il faut donc penser à votre deuxième sein... (bon, il faut que je retrouve ma carte bleue, là).


C'était mon moment de poésie maternelle...


lundi 15 novembre 2010

Puériculture et prix : la variation in situ


Toujours dans l'optique de comparer les prix en attendant bébé, je suis allée il y a plusieurs jours vérifier les prix en parapharmacie, à Compiègne, des produits d'une marque bio qui a mes faveurs. En comparaison de ceux relevés sur internet, dans un site extrêmement compétitif, ces prix étaient plus de 30 % supérieurs.

Au cours de cette "inspection", je m'étais munie de mon tableau, et j'ai pris note des tarifs dans le rayon... qu'une employée était en train de remplir. Je lui ai d'ailleurs demandé des renseignements sur la marque.

Sans préméditation, je suis retournée depuis sur place, et là, surprise ! les prix de la parapharmacie avaient diminué au point de n'être plus qu'à 5 à 10% du prix repéré sur la toile.

Trop chers encore pour rivaliser avec les premiers, d'autant que le port est offert sur ce site à partir d'un certain montant, néanmoins plus raisonnables et permettant au besoin de se dépanner si les stocks venaient à manquer...

Je ne pense pas qu'il y ait une relation immédiate de cause à effet entre ma venue et cette baisse de prix, dont je me réjouis ; cependant, cela m'enseigne qu'il convient d'être vigilant et exigeant au sujet des prix et qu'à mon avis, même sur la toile, cela reste négociable.


Je tiens à disposition des intéressés, par courriel, les coordonnées de la parapharmacie en ligne.



mercredi 3 novembre 2010

Puériculture : comparaison de prix

Billet garanti sans publicité ni sponsoring dedans (mais pas sans influençage, hein, est-on jamais objectif ?)



Future jeune maman primipare, en arrêt pour le bien de Miniboule, j'ai du temps. Beaucoup de temps.

Et comme j'en suis à 20 SA (pour les nullipares, 20 semaines d'aménorrhée, soit un peu plus de 4 mois de grossesse), je commence à m'intéresser à l'équipement pour accueillir bébé.


Et comme j'étais, comme les nullipares, presque totalement ignare sur ce en quoi consiste l'équipement idoine, je fais des découvertes.


La première, c'est que c'est proprement ruineux.

La deuxième, c'est que c'est proprement et scandaleusement ruineux.


Etant confrontée à deux traits complètement contradictoires de ma personnalité : le consumérisme et la panurgeophobie® , j'essaie de trouver des compromis entre les angoisses que je me paye (genre serai-je une bonne mère si je n'achète pas le meilleur des transats et sa farandole d'accessoires et de jeux), les névroses que la planète me flanque (genre si j'achète tout neuf, c'est quoi le bilan carbone ?), ma haine pour la tyrannie de la société de consommation (Genre Et dans les régions où ils n'ont pas Autour de Bébé à côté, ils font comment pour élever dignement leurs gosses ?) et les cheveux que mon financier s'arrache (style « Est-ce vraiment incontournable, chérie, d'acheter un mouche-bébé ? »).


J'ai bien essayé de chercher des conseils sur le net, je lis parfois des livres ou des magazines (pas souvent), je regarde régulièrement les Maternelles (mon côté Françoise), mais en dehors des conseils bateaux sur les trousseaux, je n'ai pas vraiment trouvé de billet qui me satisfasse, qui m'oriente utilement (je veux dire sur les bons modèles) ou même me déculpabilise. Et du côté des blogs, j'ai du mal à trouver des choses intéressantes.

Et le futur papa à qui je fais partager ma perplexité, la partage en effet.


Conclusion, je m'organise.

J'ai fait, donc, une liste des trucs TOTALEMENT indispensables qu'il faut ABSOLUMENT acheter (priorité 1), à savoir : des biberons, un stérilisateur, des vêtements, la literie, le meuble à langer, la poussette avec siège auto adaptable, une baignoire (Shantala, parce qu'il paraît que l'eau reste chaude plus longtemps...) et tous les consommables (liniment, couches, lait en poudre...)... le tout le plus possible en version Respect de la planète, mon côté biobio oblige.

En priorité 2, d'autres vêtements, un lit pliant (parce que bon, il faudra bien honorer les grands-parents !), des bricoles d'hygiène.

En priorité 3, un fauteuil (pour nourrir bébé sans descendre les escaliers toutes les nuits), un seau à couches (si jamais, non, vraiment, spapossib, mon ptikeur, tes couches dans notre poubelle familiale, ça sent trop la bergerie en fin d'hiver) et de quoi nettoyer la super peau d'agneau que quelqu'un va forcément choisir d'acheter dans la liste de cadeaux de naissance.

(Bah oui, si vous ne voyez pas de joujoux ni de doudous dans la liste, c'est normal, c'est qu'il y a une liste de cadeaux de naissance sur une feuille à part dans le tableau).


Et puis j'ai eu l'audace d'aller comparer les prix du neuf de tous ces choix-là sur des sites marchands et là... oh surprise, les différences de prix oscillent entre 10 et 15 % d'un site à l'autre, pas spécialement en faveur de l'un plutôt que de l'autre : chacun choisit où il fait sa marge.

Je précise que je suis allée dans les magasins de la vraie vi(ll)e, et là, c'est carrément ODIEUX. Le seau à couches (priorité 3, je rappelle), est à 40 € chez Bébéland, 30 € chez Carrefour, alors que je l'ai trouvé à moins de 20 € sur BabyWalz.

Pareil pour les produits de toilette : 15% plus cher à la parapharmacie de Carrefour que sur Naocia (sur la marque de mon choix, je veux dire).


Enfin, pour satisfaire à la fois mon côté biobio et le Grand Financier, j'ai prolongé mon tableau de colonnes pour, tout d'abord, tenir compte des cadeaux et prêts des copains qui nous ont devancés sur le cahotique chemin de la parentalité, et acheter en occasion ce qui peut l'être, genre les trucs encombrants dont les parents se débarrassent volontiers et pour des sommes assez modiques. Et là, j'ai diminué le budget total d'un tiers (sans chercher très loin, hein).


Bon, pour l'instant, il est un peu tôt, sans aucun recul sur les différents items de ma liste, mais je ne désespère pas de coincer ma maman (la future Manou) pendant quelques heures pour biffer, remplacer ou ajouter quelques trucs... et quand j'aurai assez grandi, je ferai des billets ici pour partager mon expérience consternante ou consternée de consommatrice frénétique et écoeurée.


PS : je ne mets pas de liens hormis pour la photo dans ce billet, mais je me tiens à votre disposition par courriel pour plus amples renseignements...


mercredi 27 octobre 2010

Etre enceinte


Emotions pures et pleines de mélanges.
La joie.
La terreur.
Le chagrin.
Le doute.
La colère.
L'impuissance.
L'espoir.
La solitude.
Le vertige.
Le dégoût.
L'admiration.
La culpabilité.

L'Amour.

Tout fait sens. Tout fait signe.
La mémoire est partout à la fois. Et tout est neuf, en même temps.
Il y a des rêves, des épreuves et des chemins que l'on traverse.

L'on enfonce ses racines, et l'on cultive celles de l'enfant.

Bébé. Le Bébé. L'accomplissement d'un amour, et son éblouissement.

Réfléchie le jour, impétueuse la nuit, je suis comme un serpent de mer qui plonge puis émerge de cet océan parfois houleux et menaçant.

Je compte, goutte à goutte, les jours qui me séparent de ta naissance, et je ne les décompte pas.

Il est précieux, ce moment qui me livre à toi, moi qui te délivrerai.

Il est précieux, ce moment qui fait de moi ta mère, qui fait de toi notre enfant, et qui grave au fond de l'océan les premiers de tes pas sur le chemin de l'existence.

Ce moment qui nous lie d'une chaîne aussi fine que les cheveux de ta tête, d'une chaîne aussi impérieuse que le feu de la terre. Ce moment qui me relie au temps.


mercredi 25 août 2010

dimanche 27 juin 2010

Nouveau Mexique (5)



Dernier volet de notre voyage, le plus fascinant.


Voir aussi les explications détaillées de Mother-in-law-Little-Stone.

samedi 26 juin 2010

mercredi 23 juin 2010

mardi 22 juin 2010

Nouveau-Mexique : Discovery


Les premières photos transférées sur le web...



Voir aussi les explications détaillées de Mother-in-law-Little-Stone.

vendredi 28 mai 2010

New Mexico, Land of Enchantment


Je suis plutôt bon public et j’aime voyager, mais je demeure farouchement jalouse de mes origines et un rien mauvaise foi quand il s’agit de désigner l’endroit ou les endroits que je préfère au monde.

On m’aurait posé la question il y a quatre semaines, j’aurais sans nul doute indiqué l’Ubaye, Collioure et, peut-être, Terre-de-Haut, pour mes seules « favorite places to be ».



Seulement voilà, avec ma chance insolente, je connais un chéri qui a de la famille à Albuquerque, et ce chéri s’est fait inviter avec mère et bagages, et j’étais dans la malle.



What a trip. Worth a trip. Such a trip.






Survol de la France, l'Angleterre, l'Irlande. Tout est petit, intriqué, cousu d’histoire, pétri de densité, une mosaïque de paysages contrastés mais à l’échelle plutôt réduite.

Survol des mers arctiques, icebergs en flottaison saupoudrée, le réchauffement en arrière-pensée, la noyade des ours polaires en filigrane.

Puis, survol du continent américain. Premier choc, l’immensité.


Sous notre fuselage argenté, la nature se déploie sur des superficies insensées, vers des horizons impalpables, avec une constance indéfectible.

Après les dentelles glacées d'une toundra canadienne, les grands lacs, mers intérieures, écoulent un après-midi lointain.

Après les plaines centrales et leur ruralité forcenée, les villes, Dallas en particulier, sont de gigantesques toiles quadrillées, rigoureusement ordonnées, dans lesquelles les usines ne côtoient pas les maisons, les villas ne côtoient pas les masures, les marinas, les golfs, les lacs de pêche artificiels ne côtoient pas les mobil-homes et leurs jardins encombrés de saletés.
Les routes sont deux fois larges comme les nôtres, juste adéquation avec la taille de leurs véhicules.

Les champs, sans haies, sans contours bizarres, s’étalent indéfiniment sur les plaines, successions de cercles irrigués par les rampes ou de rectangles inlassablement aspergés par les avions.



Les forêts, quand elles ne sont pas brûlées, soulignent les reliefs inhabités, inaccessibles, les gorges aux méandres torturés.



Tout est démesuré.






Le Nouveau-Mexique m'apparaît alors du hublot, comme une lande verte, rouge et violette ; les flancs d’un volcan, colonisés par la basalte sombre et les broussailles sèches, à peine jaunes, sont sillonnés de longues pistes sinueuses sur lesquels on imagine courir les Indiens en chasse ; l’ombre d’oiseaux de proie laisse sa trace noire et fluide sur la poussière soulevée par les vents furieux ; l’orage mauve et ses odeurs d’ozone menacent les montagnes et repoussent nos ailes blanches vers le soleil couchant.

Nous contournons Sandia Peak et ses nuages anthracite, pour découvrir les lumières orange d’Albuquerque, ses longues avenues cardinales, ses maisons pourpres et planes et rondes et douces, son étalement puéril et, pourtant, modeste, et le long tunnel vert des arbres abreuvés par le Rio Grande.

Atterrissage, au crépuscule, dans l’air frais d’altitude du haut plateau, du rift.


Voir aussi les explications détaillées de Mother-in-law-Little-Stone.

vendredi 12 mars 2010

Elisabeth Badinter, femme libre


Elisabeth Badinter fait partie de ces femmes qui font mon admiration et me donnent à la fois envie et fierté de porter ma féminité comme un drapeau.

Elle m'avait déjà beaucoup impressionnée dans son discours sur la burqa.

A la lecture de son dernier livre : "Le conflit : la femme et la mère", je me prends à rêver de rattraper ma plume et lui écrire toute mon estime pour son travail soigné, documenté, cultivé, éclairé. Son honnêteté intellectuelle, sa rigueur dans la recherche transpirent dans ce livre tout à la fois militant, exigeant et sensible.

Elle ne prône pas spécialement pour ou contre la maternité, elle prône le libre choix. Libre, au sens réfléchi, éclairé. Autant que faire se peut. Elle apporte des éléments concrets à la réflexion sur le naturalisme, le traditionnalisme, le contrôle des naissances, et finalement sur la féminité et la maternité. C'est un travail sur la sociologie, la psycho-sociologie, mais aussi sur la diffusion des idéologies, sur la lutte toujours en mouvement du féminisme, et sur ces féministes qui, à force de caricature, nous tirent une balle dans le pied à toutes.

J'ai choisi de vous proposer, en résumé, un extrait de son livre qui montre à quel point le choix de faire ou non un enfant est cornélien. Il n'est pas seulement question de carrière, de confort ou de partage des tâches. Il est question de ce que la femme projette dans sa vision du rôle de mère, de ses convictions.
Page 210 : "L'intériorisation (excessive ?) de la mère idéale" : (résumé) les femmes sans enfants adhèrent souvent au modèle de la mère parfaite, et c'est la raison de leur choix de ne pas faire d'enfant : elles ne se sentent pas ou ne se veulent pas à la hauteur. Question qui s'ensuit : ne vaut-il pas mieux faire ce choix "égoïste" alors qu'on a idéalisé le rôle de mère, plutôt qu'être mère de façon inconsidérée et irresponsable, surtout eu égard aux moyens de contraception que l'on connaît ?

Ce n'est qu'un des éléments qu'elle apporte, et je considère aussi ses démonstrations parfois acharnées comme des modèles en terme de cribles pour lire les politiques, les idéologies, et ne pas se laisser embrigader aveuglément.
Elle évoque, avec respect, les convictions spirituelles, sans les laisser prendre le pas sur les autres critères du choix.
Chapeau bas, voilà ce que je considère être un livre abouti et complet.
J'aimerais savoir en faire autant. Je voudrais savoir en faire autant.
Je voudrais en faire autant.

lundi 15 février 2010

Chine : lancement d'un quartier zéro émission carbone




Le réchauffement climatique, on y croit, ou pas. J'ai fait un peu de climatologie dans mes jeunes années, et de la géographie, et tout ce genre de choses. J'ai la nette conviction que l'accélération des activités industrielles et de la consommation des énergies fossiles impactent profondément, durablement, non seulement les réserves de matières premières (c'est une évidence), mais surtout notre capital-planète bleue. Nous vivons dans un monde fini. Quand on fait de la pâte dans une terrine, on finit toujours par n'avoir plus que quelques traces de farine sur les bords. Tant qu'on a un sac de farine à côté, ça va, après, il faudra apprendre à faire sans...




Dans ma pratique quotidienne de l'urbanisme, très pragmatique et très loin des grandes visions urbanistiques, je constate que la population est loin de mesurer l'impact de sa manière de vivre sur la planète. Le droit au progrès, comme s'il était conquis de haute lutte, est un acquis social. Etre propriétaire de son pavillon reste le rêve majeur, à quoi tout sacrifier. Comme à titre personnel, je bénéficie de la concrétisation de ce rêve (nonobstant ses inconvénients et la dépendance effrénée à la voiture que cela induit), je ne suis pas bien placée pour juger mes contemporains sur la défense de ce droit.

Pour autant je m'inquiète, férocement, que tous les peuples veuillent atteindre cette "way of life" et ajoutent à notre incurie leur propre aveuglement.



Beaucoup sont ceux qui s'interrogent, en particulier, sur l'attitude de la Chine et de l'Inde, leur approche par rapport à ces problématiques, leur intégration de nos expériences malheureuses dans leurs choix. Comme fort peu d'éléments nous parviennent, je tenais à attirer l'attention sur ce projet de quartier "faible émission de carbone" de la province de Canton (Guangzhou - Guangdong : 12 millions d'habitants), dont j'espère qu'il sera exemplaire et non unique.





Pour le meilleur.

vendredi 29 janvier 2010

Petite blague d'urbaniste...



...qui circule sur le net

En 2009 après Jésus-Christ, Dieu visite à nouveau Noé et lui dit : - "Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée. Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques humains parmi les plus méritants..

Dans six mois, j'envoie la pluie durant quarante jours et quarante nuits, et je détruis tout !"

- Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu'une vague ébauche de chantier.

- "Mais, Noé, tu n'as pratiquement rien fait ! Demain, tu le sais, c'est le Déluge!"

- "Pardonne-moi, Tout Puissant, j'ai fait tout mon possible mais ....les temps ont changé:

J'ai essayé de bâtir l'arche, seulement il faut un Permis de Construire et le bureau instructeur me fait des ennuis au sujet du système d'alarme anti-incendie et du contrôle des termites.

- Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l'échafaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et obstrue leur vue. (J'ai dû recourir à un médiateur-conciliateur et la décision est en appel au tribunal administratif).

- l'Urbanisme m'a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l'arche jusqu'à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer allait venir jusqu'à nous.

- La coupe du bois de construction navale s'est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l'Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n'avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l'Environnement, et que cela détruisait l'habitat de plusieurs espèces animales. J'ai pourtant expliqué qu'il s'agissait, au contraire de préserver ces espèces, rien n'y a fait..

- J'avais à peine commencé à rassembler les couples d'animaux que la SPA et la WWF me sont tombées sur le dos pour acte de cruauté envers les animaux que je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que j'enfermais dans des pièces trop exiguës.

- Ensuite, l'agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l'impact sur l'environnement de ce fameux déluge.

-Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles Je les avais embauchés car les Syndicats m'avaient interdit d'employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.

- Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les Douanes menaçaient de m'assigner devant les tribunaux pour tentative de franchissement de frontière en possession d'espèces protégées ou reconnues comme "dangereuses". - Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, ... j'ai manqué de persévérance....et j'ai abandonné le projet".

Aussitôt les nuages se dissipèrent, un arc-en-ciel apparut et le Soleil se mit à briller.

- "Mais tu renonces à détruire le monde ? " demanda Noé.

- "Inutile, répondit Dieu, l'ADMINISTRATION s'en charge !"

lundi 18 janvier 2010

Reconstruire


Haïti partout sur les journaux, dans les radios, les télévisions...
Après tant d'années de quasi-indifférence.

Et pendant ce temps, dans d'autres contrées, d'autres urgences.

J'y vais pourtant de mon couplet. "Architectes sans frontières" cherche des candidats pour les missions d'évaluation et de reconnaissance : ingénieurs, architectes, peut-être aussi des personnels de liaison.

Ils travailleront surtout sur des équipements collectifs, écoles, hôpitaux...


Il existe aussi les Architectes de l'Urgence, qui agissent en Afghanistan, au Pérou, en Colombie, au Myanmar, en Indonésie, à Sumatra, au Tchad.


Espérons que ce sera l'occasion, enfin, de construire anti-sismique.

Pourtant, combien peu de pauvres, peu de quartiers périphériques, bénéficieront de ces aides ?

Révoltes, dégoûts et rages, ne doivent pourtant pas empêcher d'essayer.


lundi 4 janvier 2010

Pour une année sans bavures...




Ceci est une photo d'une route à Terre-de-Haut, les îles Saintes, en Guadeloupe.




Meilleurs voeux à l'assemblée rieuse !