vendredi 28 août 2009

Couronnes roses

Pour l'instant, rien ne souffle
Pour l'instant, rien ne bouge
Et comme en chaque temprane maudite, il faut pourtant qu'il crève, ce maudit noir dessus.

J'ai peine à trouver le canal à mes peines, ce tout petit tuyau si ténu et si incertain qui se déchire en arrivant au bout,
Les bordures livides de mes chairs opales, plus dénaturées qu'un cancer, écrasent mon savoir, éclipsent ma tension de vivre, et je suis vide, et vide, et vide chaque fois
Vide de haine contre le vent implacable du temps qui file sa toile vaine
Vide et en prison, vide et en colère, vide à me taire

Vide à demander pardon

mercredi 5 août 2009

Architecte et panurgeophobe !



A l'instar de mon préféResse, le responsable des propos suivants fait une allergie sévère à la propension de ses contemporains à la plus navrante étroitesse d'esprit. Il stigmatise avec une vigueur peu commune, la malheureuse et pourtant fort répandue tendance de l'Administration à opposer une résistance farouche à toute espèce de bonnes idées en usant de l'excès de zèle et en levant bien haut une réglementation sans manquer de se draper avec dignité dans le manteau de la République.

Victime à mes heures de cette redoutable engeance qu'est le service instructeur (ou destructeur, selon l'interprétation) des autorisations d'urbanisme , je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ces lignes repérées sur un forum de discussion en Urbanisme. J'en ai expurgé quelques fautes dues à la manifeste rage de leur auteur, que je remercie pour sa contribution, mais style et sens n'ont pas été touchés.

Pour la compréhension du lecteur, un petit point sur le contexte : le Monsieur qui s'exprime ici est architecte libéral et peste (Peste ! le mot est faible…) en répondant à un mien congénère qui se réjouissait que nous ne soyions pas à la botte des architectes et que nous fassions respecter avec constance les règles (souvent absurdes et absconses, admettons-le) de nos Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) issus d'une pratique éminemment démocratique.

(Petit indice : NDLB, note de la blogueuse, pour expliciter le propos)


" Allons ... qui parle de bottes quand juste un petit coup de pied au cul ne ferait pas de mal à certains 'représentants' de, comme vous dites, notre Démocratie.

L'écriture des PLU n'a rien de tel [NDLB : démocrate s'entend] hors une confiance absolue en de précaires élus et surtout en leurs services d'urbanistes dont on connaît bien la légitimité.
Poser quelques remarques sur les documents que bien entendu la population est à même de comprendre avec les bo dessins colorés de ces mêmes services et leurs schémas si clairs qui vous expliquent comment insérer leurs propres volontés spatiales et esthétiques [NDLB : dans votre projet architectural].
Chaque petit PLU local s'élabore grâce à l'aide d'urbanistes 'indépendants' de formation précaire, architectes incompétents pour la plupart sortis de stage de désinformation Sciences Popo pour carnet d'adresses [NDLB : il doit plutôt s'agir de CV ou de référence], ayant investi dans la Bible du Code de l'Urbanisme, le Coran du Code de la Construction, le Talmud du Code Civil etc... de paysagistes douteux planteurs de choux exotiques, de désigneurs catalogués de bancs publics, de CAUE à la petite semaine [NDLB : Conseil Architecture Urbanisme Environnement, service gratuit], d'associations estampillées patrimoine, hérissons ou autres, la cour des miracles citoyens fait office de représentation démocratique. Voyez, voyez...


Oui, il y a larbins instructeurs quand : ils osent réclamer des exemplaires supplémentaires de formulaires de PC [permis de construire], de production de plans intérieurs [NDLB : cela ne peut pas être exigé !], que d'obtenir rendez-vous pour synthèse pré ou post dépôt est une sinécure, à votre bon coeur Messieurs, quand les délais octroyés pour des cas spécifiques (ABF [Architecte des Bâtiments de France] et autres) deviennent banalement leurs [NDLB : c'est-à-dire que même pourvus de la réponse du service consulté, ils ne répondent pas tout de suite et attendent que le délai légal s'écoule], quand l'arme fatale de telle jurisprudence détournée de sa légitimité est sortie du chapeau, quand ... de peur de s'éloigner du seul plan important : celui de leur carrière.

Allons... il serait temps que tous ces chers urbanistes se sentent un peu plus responsables du désastre urbain et social, du coût de leur inertie et de leurs inepties.

Les architectes sont, comme vous dites, bien souvent sous la botte des grands groupes du BTP [Bâtiment Travaux Publics], mais ne seraient-ce pas ces derniers qui par leurs lobbyings font promulguer à force députés tous ces textes que vous appliquez avec tant de conscience républicaine? garde à vous !
Allons de quelle architecture parlez-vous, celle des derniers écolos de façades, des tours sans fin ?
Je suis architecte, avec encore un Ordre et une déontonlogie au service de l'intérêt public.
Je pratique avec tous les risques sur mes biens propres, en attente de disparaître dès que la Loi sur les Sociétés d'Architecture sera passée [NDLB : suite à un prochain épisode].
Vous avez préparé le terrain, par vos règles loin de tout Art.
Aux trente glorieuses d'une Modernité bafouée ont suivi trente années de spéculation urbaine, de quoi se réjouir ?
La Démocratie exige des hommes debout, les larbins sont d'une autre histoire."